Grâce à l'arrivée de l'Internet des Objets dans le cadre urbain, les villes sont de plus en plus digitales, connectées et intelligentes. Les objectifs de cette métamorphose sont la durabilité environnementaleet le bien-être de la personne.

Dans ce contexte, le réseau d'éclairage public joue le rôle non négligeable d'infrastructure de communication bidirectionnelle entre la ville et les responsables de son administration : il envoie les données collectées par les capteurs et reçoit des informations à distance. Mais la lumière ? La lumière aussi doit être intelligente: interagir avec les utilisateurs en réagissant à leur présence, s'adapter aux changements environnementaux et répondre avec efficacité aux conditions extérieures. Les bénéfices sont les économies d'énergie, une meilleure visibilité pour la circulation et davantage de sécurité perçue par les piétons.

Les normes européennes et l'application en Italie

À ce sujet en 2015 la norme européenne EN 13201 en matière d'éclairage routier a introduit un paragraphe sur le réglage de la lumière et l'économie d'énergie, en énonçant les principes généraux. En Italie, la mise à jour a été appliquée à travers la norme UNI 11248, qui régit les applications de l'éclairage adaptatif, des installations dans lesquelles les conditions d'éclairage sont réglées en fonction de facteurs variables dans le temps, comme le flux de circulation, le type de circulation, les horaires, la luminance ou les conditions atmosphériques. L'analyse des données environnementales peut être à intervalles prédéfinis ou constante, avec des mesures réalisées à tout moment. L'avantage par rapport aux cycles de fonctionnement programmés à l'avance, c'est qu'en effectuant des mesures à tout moment, les réglages des flux ne sont pas basés sur des données statistiques, mais sur les réelles conditions environnementales. Les valeurs d'éclairement sont donc toujours conformes aux normes, même en cas d'évènements non prévisibles comme la pluie, la neige ou le brouillard, ou d'augmentation de la circulation en raison d'un accident ou de la baisse du flux des sources, d'extinctions inattendues des appareils ou de dysfonctionnements de l'installation.

Traffic Adaptive Installations et Full Adaptive Installations

Dans le temps, la matière étant en perpétuelle évolution, des modifications ont été apportées à la norme UNI 11248 qui individualise actuellement deux modes de réglage différents selon le type d'installation que l'on entend prévoir :

• les TAI (Traffic Adaptive Installations) permettent de mesurer le paramètre lié à la circulation. Dans ce cas, la norme prévoit un réglage de la lumière sur la base d'échantillons mesurés toutes les 5 minutes selon des logiques de réduction progressive et, si nécessaire, d'incrément plus rapide ;
  
• les FAI (Full Adaptive Installations) sont en revanche utilisées lorsque, au-delà de la circulation, les conditions météorologiques et la luminance doivent être mesurées en temps réel : la norme permet de déclasser jusqu'à 3 niveaux pour obtenir une plus forte économie d'énergie à condition que le système surveille la circulation, mais aussi les autres paramètres essentiels aux fins de la gestion de l'installation.
  

Dans l'objectif de réduire encore davantage les consommations d'énergie et la pollution lumineuse, la norme prévoit même la possibilité de réduire de 50 % les niveaux d'éclairage aux heures nocturnes à flux de circulation inférieur. Condition nécessaire : la sauvegarde de la sécurité des citadins, qui doit naturellement être prépondérante.